Un Jeu De Billes La Suite.
Jai découvert récemment un auteur Philus, avec son récit « Un jeu de billes », une pure merveille.
Quelle belle histoire damour !
La fin a dû surprendre de nombreux lecteurs. Mais, Chut !... Je laisse ceux qui ne lont pas encore lu à aller rapidement réparer cet oubli.
Comme souvent, jai imaginé une autre fin, en essayant de respecter au mieux les personnages imaginés par Philus.
Un grand Merci pour sa confiance.
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Après 20 ans de vie commune, Marie-Christine a convaincu son mari Bernard de participer à des soirées échangistes. Celui-ci laccompagne par amour, ayant peur de perdre sa femme.
Le lendemain dune soirée où Marie-Christine a été le centre dun gang bang, Elle retrouve son amie Fred dans leur restaurant habituel. Elle se confie :
« - Si tu savais chérie
commença Marie-Christine en riant. Jai mal aux articulations de la mâchoire à force davoir sucé, jai lanus boursouflé qui me fait mal et le vagin et le clitoris en feu. Jai même mal aux seins de trop les avoir remués ! Je ne pourrai pas aller à la réunion de samedi prochain, cest au-dessus de mes forces.
« - Parce que tu as lintention de continuer ? Je croyais que cétait la dernière fois.
« - Oui, je lai dit, mais je ne peux pas marrêter.
« - Et Bernard ? Tu penses à Bernard ?
« - Oh, lui
Pourvu quil ait un petit cul à baiser, il me fiche la paix. Oh ! Pardon ! Joubliais que lui et toi
« - Eh bien, lui et moi rien du tout ! Il ma tout raconté et nous avons dormi bien sagement comme frère et sur.
« - Tu plaisantes ! Je ne te crois pas.
« - Mieux que ça ! Bernard ma affirmé que pour Aurélie et Lydie, les belles jeunes femmes de tes deux premières séances, ça sest passé de la même manière. Jai rencontré Lydie par hasard lautre jour, elle me la confirmé. Elle était persuadée que Bernard était impuissant.
Marie-Christine regardait son amie avec des yeux ronds :
« - Mais pourquoi ? Pourquoi ? explosa-t-elle en larmes.
« - Parce quil taime, parce quil taime vraiment. Il tattend, ne le déçois pas.
Marie-Christine repoussa brusquement sa chaise et senfuit en courant au hasard des rues.
« - Marie ! Où vas-tu ?
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MARIE-CHRISTINE
Essoufflée davoir trop couru, je marche au hasard des rues, abasourdie, encore sous le choc de ce que vient de me dire Fred.
Bernard ne la pas touché, ni Aurélie, ni Lydie. Impossible. Alors je lai trompé
non je ne lai pas trompé, il savait où jétais et avec qui. Mais si javais su
Il a accepté que je baise toute la nuit avec un autre homme. Mais cette nuit, quest-ce qui ma pris ?... Heureusement il ne le saura jamais. Sil savait, je ne pourrais plus jamais le regarder en face,
Ce nétait pas moi
tout ce sperme, quand jy pense, brrr !
Depuis le premier jour, Bernard est réticent à participer à ces soirées, mais il a fini par accepter, pourquoi ? Les mots de Fred résonnent dans ma tête « Parce quil taime ». Pourquoi ne pas me lavoir dit ?
Il me la dit dix fois, je ne lai pas écouté, je lai même menacé sil refusait. Quelle idiote !
« Parce quil taime », Bernard jai honte. Pourras-tu me pardonner ? Moi aussi je taime, je nai pas su te le dire. Je voyais bien ta colère, je voyais bien que tu souffrais, jai fait comme si tu nexistais pas,
Mes idées se bousculent dans ma tête, jerre en ville, sans but
Mes pas me conduisent au bord du fleuve, je regarde fascinée les eaux tumultueuses. Ce quai où Bernard ma embrassée pour la première fois.
Bernard mon amour, cest mon mari, mon mari à moi, rien quà moi. Je suis sa femme à lui, rien quà lui.
Bernard, jen envie de redevenir la femme que tu as choisie il y a 20 ans. Je cours chez nous, je suis certaine que tu me pardonneras, Bernard mon chéri.
Personne
Il dort dans la chambre damis, il doit être fatigué. Je men veux, si tu savais comme je men veux, reposes toi pendant que je me prépare pour ce soir
je te dirais tout pendant que tu maimeras.
Je vais préparer un petit repas, et me faire belle pour toi, pas trop sexy, juste comme tu aimes.
Sous la douche je me sens bien, encore troublée par la discussion avec Fred. Mes pensées sont pour Bernard, nai-je pas été trop loin. Hier matin en prenant un café, quand tous les hommes mont félicitée pour mes prouesses, jétais gênée devant Bernard, je nai pas osé le regarder, jai même fui son regard. Je voyais bien quil était blessé.
Quand je ne sais plus qui a dit « Tes la plus vicieuse que jai jamais connue », je nai pas pris ça pour un compliment, je me suis sentie humiliée, Bernard avait lair triste. Quand les autres ont répondu « mouais », jai bien cru quil allait pleurer.
Au retour, dans la voiture il na pas dit un mot, je le regardais du coin de lil, il marmonnait, prouvant combien il était contrarié. Arrivés à lappartement, toujours le même mutisme. Jaurais dû comprendre, jaurais dû lui parler, jaurais dû lui dire que je regrettais, que cétait la dernière soirée, mais non jai tout fait faux.
Cette fois, je lui dirais
il maimera toute la nuit, juste nous deux.
---o O o---
BERNARD
Marie-Christine est partie déjeuner avec sa copine, les images de sa nuit me passent par la tête. Affalé dans un fauteuil, cest le moment où mon téléphone sonne. Jai la flemme de me lever, qui cela peut-il être ? Peut-être Marie-Christine, a-t-elle besoin de moi ? je me lève dun bond.
Non, cest Georges, le mari de Frédéric. Que me veut-il ?
« - Salut, comment vas-tu ?
Politesse dusage, quand on na rien à dire :
« - Ça va, ça va, et toi ?
« - Tu sais que Fred et Marie-Christine déjeunent ensemble. On pourrait se voir ?
« - Pour quoi faire ?
« - Discuter, mieux se connaître.
Une heure après, nous nous retrouvons au bar du Grand Hôtel, à prendre un café comme deux vieux amis.
« - Nos femmes sont amies depuis longtemps, cest le moment de mieux nous connaître, après ce que nous avons partagé.
« -
« - Jai été surpris que vous soyez libertin. On se comprend, quel pied jai pris la première fois que jai vu Fred se faire pénétrer par un ami
Ça fait longtemps Marie-Christine et toi ?
« - On est marié depuis 20 ans,
« - Non je veux dire, vos libertinages.
Je me méfie, je reste vague :
« - Depuis quelque temps. Et toi avec Fred ?
« - Cest venu petit à petit, depuis plus de 10 ans. Nous avons connu ces soirées il y a un an environ, cest sympa non ?
« -
« - Pour tout tavouer, la première fois que jai vu Marie-Christine, jai flashé sur elle. Jai convaincu Fred de la persuader de participer à nos soirées.
« -
« - Je crois que ça excitait Fred que je saute sa copine.
« -
« - Les deux premières semaines, jai espéré que le sort me soit favorable. Je nai pas eu de chance. Aussi pour le gang bang, jai proposé Marie-Christine aux autres participants.
« - Quoi ?
« - Comme dhabitude, nous avons décidé ensemble quelle femme choisir. Marie-Christine a fait lunanimité. Je lui en ai parlé, elle a de suite été daccord.
« -
« - Nous navons pas été déçus. Elle ne paraît pas, mais quelle baiseuse ta femme. Elle suce comme personne, on voit quelle aime ça, elle ne suce pas du bout des lèvres, et ses seins, humm ses seins, enfin tu connais mieux que moi.
« -
« - Comme tout candauliste, tu dois aimer voir ta femme jouir avec dautres, Tu veux que je te raconte sa nuit ? Tu aurais dû venir nous voir, on taurait fait une petite place, au lieu de te taper Fred.
« -
« - 12 heures cest long, elle nous a épuisés.
Sans attendre de savoir ce que jen pense, Georges me raconte comment Marie-Christine sest fait prendre par-devant, par-derrière, dans la bouche, en double, elle na rien refusé.
Ça a lair de lexciter de me décrire en détail comment il a fait jouir Marie-Christine. Le salaud, ma tête va exploser, des images plein les yeux je ne lécoute plus.
Choqué, jai enfin le courage de linterrompre :
« - Tu ne mas pas fait venir ici uniquement pour me raconter comment tu as baisé ma femme ? Que veux-tu ?
« - Je pensais que tu serais heureux de savoir
Je tavoue que jaimerais bien revoir Marie-Christine, tu nas rien contre ?
« - Dans ces soirées ?
« - Non en dehors, juste elle et moi, tu me comprends.
« - Et Fred ?
« - Elle na pas besoin de le savoir, ce sera entre nous.
« - Marie-Christine ne voudra jamais
Quoi ? Tu lui en a déjà parlé ?
« - Elle na pas dit non.
Je suis effondré, quelle trahison ! Marie-Christine
« - Tu dois être frustré quelle ne te raconte rien de ses nuits. Si tu veux je te préviendrais quand on baisera ensemble, tu pourras ainsi te branler en nous imaginant, et après je te donnerais des détails. Elle suce vraiment bien, et jaime son cul. Une belle salope, veinard.
Je sursaute, il précise :
« - Salope, cest un compliment pour moi. Jespère que Fred la aussi été avec toi, jaurais bien aimé vous regarder.
Je ne réponds pas, jai envie de lui envoyer mon poing dans la figure. Quel goujat ! Je prends conscience que je découvre ma femme, combien de fois ma-t-elle trompé avant ? Elle na pas pu devenir comme ça du jour au lendemain.
« - Alors cest daccord ?
« - Vois ça avec elle, cest elle qui décide.
« - Tes un vrai pote, merci. Et surtout rien à Fred.
Je le quitte la mort dans lâme. Ai-je bien entendu ?
En rentrant chez nous, je réalise que je ne pourrais plus vivre avec elle, ni sans elle.
Comme un zombie, je vais mallonger dans la chambre damis, avec une bouteille de whisky et tous les cachets que jai trouvés dans la salle de bain.
Dormir
ne plus me réveiller
dormir pour toujours
excuses moi mon amour, je ne peux plus, je taime.
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MARIE-CHRISTINE
Ça y est je suis prête. Il est tard, il doit être réveillé maintenant.
Peut-être ne veut-il plus me voir, ou nose-t-il pas se montrer. Je me décide à le rejoindre dans la chambre damis. Je suis anxieuse, il faut paraître joyeuse, me forcer à sourire :
« - Alors la marmotte, enfin réveillé ?
Je pousse la porte, il dort encore. Je vais le couvrir de baisers pour le réveiller. Je massieds sur le lit, il me tourne le dos, je pose ma main sur son épaule :
« - Mon chéri, je taime, viens dîner.
Il ne bouge pas, je me penche, un bisou dans le cou :
« - Bernard réveille-toi.
Toujours aucun mouvement, ce nest pas normal. Mes yeux tombent sur la table de nuit, plusieurs boîtes de médicaments, vides. En un éclair je comprends :
« - Non, tu nas pas fait ça
Bernard dis-moi quelque chose
Je suis effondrée, je le secoue.
« - Réveille-toi. Bernard, je taime, je sais que tu maimes, ne mabandonnes pas.
Me reprenant, vite les urgences.
Une ambulance arrive, jai les yeux rouges, je ne peux empêcher mes larmes de couler. Tout est de ma faute.
Sans poser de questions, comprenant la situation, les infirmiers réagissent au quart de tour, ils emmènent Bernard à lhôpital. Je monte à côté de lui, lui tenant la main durant tout le trajet.
Linterne de service vient me rassurer :
« - Votre mari est tiré daffaire, nous lui avons fait un lavage destomac. Il était temps, une heure de plus
Madame, vous avez sauvé votre mari.
Sa réflexion me fait éclater en sanglots. Cest à cause de moi
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Bernard a lair calme, sa respiration est régulière. Je voudrais passer la nuit avec lui, mais une infirmière me conseille de rentrer me reposer. Elle me téléphonera demain matin, à son réveil.
Dans le hall de lhôpital, Fred et Georges viennent à ma rencontre :
« - Alors ?
« - Ça va, il dort, il est sorti daffaire. Merci dêtre là.
« - Que sest-il passé ?
Nous nous asseyons. Je leur raconte comment je lai trouvé en rentrant du restaurant avec Fred, je croyais quil dormait. Après ce que Fred mavait dit, je voulais lui dire que jamais plus je nirais à ces soirées.
Fred me prend les mains :
« - Tu sais ma chérie, nous avons parlé avec Georges. Bernard est un être sensible, il taime, mais il ne te comprend plus. Tu lui as imposé nos soirées. Choqué par ta proposition, il a tout accepté de toi par amour
Je naurais jamais pensé quil taimait au point de vouloir cesser de vivre, maintenant le connaissant ça ne métonne pas. Après 20 ans, tu connais bien mal ton mari. Tu veux être une femme libre, libre de ton corps. Tu nes pas faite pour lui.
« - Noon ! Je laime.
« - Si tu laimes, tu aurais dû le lui dire, au lieu de lui faire ce chantage.
« - Quoi ?
« - Tu las menacé de prendre un amant, de le tromper, et sil ne voulait pas taccompagner, de trouver un type dans un bar pour venir avec toi.
« - Ce nétait que des mots, je ne le pensais pas.
« - Lui ta cru, il souffrait. Il ta accompagné, mais ce jour-là, il ma dit savoir quil tavait perdu.
« - Non, ce nest pas possible.
« - Pauvre Bernard, je men veux, cest de ma faute.
Fred et Marie-Christine se regardent intrigués. Georges précise :
« - Nous avons pris un verre ensemble pendant que vous étiez au restaurant.
« - Ah bon, pourquoi ?
« - Il voulait savoir ce que tu avais fait.
« - Que lui as-tu dit ?
« - Tout.
« - Comment tout ?
« - Tout, tout ce que tu as fait pendant cette nuit
Tout ce quon a fait ensemble.
« - Mais, cest personnel, cest intime.
« - Il avait le droit de savoir. Tu mas drôlement étonné, je naurais jamais cru ça de toi. Tu es la première femme à avoir tenu 12 heures. Dhabitude, les femmes demandent grâce vers 3 ou 4 heures du matin, une a fini à minuit. Cest la femme qui décide.
Nous avons eu du mal à assurer jusquau bout, nous avons même pensé aller chercher des renforts pour te satisfaire. Enguerrand était épuisé vers cinq heures du matin, je me suis assoupi à six heures. Il y avait déjà longtemps que Jonathan avait rendu les armes. Seul Stéphane était debout à neuf heures, mais il a triché, il avait dormi 2 heures. Toi, tu en redemandais.
« - Tu le lui as dit ?
Tu naurais pas dû
Comment a-t-il réagi ?
« - Il na rien dit. Je crois quil avait une boulle dans la gorge.
Fred veut me consoler :
« - Bernard taime comme tu ne peux pas imaginer. Il a souffert de tes réflexions sur sa sexualité. Pourquoi lui avoir dit que tu devais te caresser pour atteindre lorgasme. Tu as mis en cause sa virilité, cest dur pour un homme après 20 ans de mariage. Il a cru quil ne tavait jamais fait jouir.
« - Mais non, il ma toujours fait jouir.
« - Alors, pourquoi cette boulimie de sexe ?
« - Jai perdu la tête
Cétait devenu la routine.
« - Mais ma chérie, la routine cest le ciment de votre amour, la preuve de sa longévité... Il ne te touchait plus ?
« - Si bien sûr, cétait toujours aussi agréable, mais jaurais aimé quil pimente un peu nos ébats.
« - Et toi, tu faisais quoi pour pimenter vos ébats ?
« -
« - Je crois quil na pas admis que tu veuilles continuer, il ma dit textuellement « Elle ne voudra plus jamais de moi ».
« - Mais non ! ça na rien à voir
Je laime.
Fred me regarde :
« - Tu as oublié de le lui dire ma chérie.
Je ne sais quoi répondre, la tête entre les mains jai du mal à retenir mes pleurs.
Au bout dun moment, Georges me dit :
« - Je naurais jamais accepté que Fred participe au gang bang, elle non plus dailleurs, nest-ce pas chérie ?
« - Non alors.
Surprise, je relève la tête :
« - Cest le hasard qui décide.
« - Voyons ne soit pas naïve, cest toujours une volontaire, tu nous as donné ton accord.
« - Jai juste dit que je voulais participer à cette soirée, javais une chance sur 5.
« - Ma chérie, tu es venue avec lespoir dêtre tirée au sort. Nous avons le destin pour te satisfaire.
« - Mais non
Et Fred avec Bernard ?
« - Cétait aussi arrangé. Javais envie de connaître Bernard, cet oiseau rare, cest un homme bien, jen ai eu la confirmation.
« - Tu las dit à Bernard ?
« - Bien sûr. On ne pouvait pas lui cacher que tu étais volontaire pour ce gang bang, pour baiser avec nous toute la nuit, pour baiser avec moi.
« - Oh mon dieu ! Il a dû penser que je lavais trahi.
« - Il est parti sans même me saluer. Je naurais peut-être rien dû lui dire.
Marie-Christine fanfaronne pour sauver la face devant ses amis :
« - Il maime, il me pardonnera.
Fred et Georges se regarde avec lair de dire « espérons ».
---o O o---
Le lendemain, Marie-Christine va chercher Bernard à lhôpital.
Arrivés chez eux, il na pas encore dit un seul mot, perdu dans ses pensées.
Cest Marie-Christine qui rompt le silence :
« - Mon chéri, jai eu peur. Pourquoi ?
« - Je ne peux pas supporter tes nuits avec ces hommes.
« - Je suis désolée. Je suis là maintenant. Fred et Georges sont venus te voir à lhôpital. Ils avaient peur pour toi, pour nous. Georges ma dit quil tavait raconté cette nuit. Il naurait pas dû, jaurais voulu que tu ne saches jamais rien, pour ne pas te faire souffrir. Excuse-moi mon chéri, je ne savais plus ce que je faisais.
Devant son silence, elle demande :
« - Tu nas pas touché Fred ?
« -
« - Ni Aurélie, ni Lydie ?
« - Pourquoi ? Cétait obligatoire ?
« - Cétait le jeu. Ce sont de belles femmes, plus jeunes que moi.
« - Cest toi qui as voulu jouer, pas moi. Je ne pourrais jamais faire lamour avec une femme que je naime pas, même plus belles, même plus jeunes. Je ne suis pas comme toi, tu te rends compte de ce que tu as fait avec des inconnus.
« - Mais mon chéri, je nai pas fait lamour avec ces hommes. Cest vrai, ils mont baisée et mont fait jouir, mais ce nest quavec toi que je fais lamour.
« - Tu mas dit que ce nétait que des bites pas des hommes, mais autour de toi je nai vu que des hommes excités par une femelle. Tu nétais plus une femme, tu nétais quun sexe.
« - Oh !
Entre deux sanglots, Marie-Christine murmure :
« - Jétais jalouse de ces femmes plus jeunes, plus belles que moi, jétais jalouse de Fred. Si tu savais comme jai été heureuse quand elle ma appris que tu ne lavais pas touchée.
Elle se lève, prend son mari dans ses bras :
« - Je taime. Je ne pourrais jamais vivre sans toi. Je nai pensé quà moi, sans me rendre compte du mal que je te faisais. Les soirées cest fini, promis.
Elle se blotti dans les bras de Bernard qui lui caresse les cheveux amoureusement :
« - Tu sais que Georges ma demandé de devenir sa maîtresse, pourquoi pas sa pute. Que suis-je devenue, une traînée ? Une moins que rien ? Suis-je tombée aussi bas ?
« - Tu nas pas accepté ?
« - Bien sûr que non, je nai jamais voulu te tromper, tu le sais.
Bernard lembrasse, la tient contre lui comme si elle allait disparaître. Ils ne bougent plus, seules leurs respirations saccordent à lunisson.
Fatigués, ils vont se coucher comme tous les soirs, retrouvant cette routine qui leur manquait tant.
Marie-Christine a passé rapidement une nuisette un peu longue, pas trop transparente, pour cacher les bleus quelle a découverts sur ses cuisses et sa poitrine.
Dans le lit, elle se réfugie dans les bras de Bernard, ils sembrassent, Bernard la caresse, il passe sa main sur ses seins, sur ses fesses.
« - Aie.
« - Je tai fait mal.
« - Excuse-moi mon chéri, jai mal partout, ils ne mont pas ménagée. Ne me regarde pas, jai honte.
Bernard serre Marie-Christine dans ses bras, Marie-Christine serre les dents. Sa poitrine comprimée contre Bernard lui fait mal, mais elle ne veut pas le montrer.
« - Les brutes
Repose-toi bien.
« - Mon chéri, tu es le plus merveilleux des maris.
---o O o---
STOP ! Arrêtez les violons !
La vie nest pas si simple. Ils saiment, mais lamour peut-il tout pardonner ?
Malgré ce quelle a dit, Marie-Christine nest-elle pas accro à cette forme de sexualité ? A cette drogue ?
Par amour, Bernard a voulu mettre fin à sa vie. Peut-il oublier si facilement ?
Reprenons :
Marie-Christine déjeune avec Fred
Bernard fait une tentative de suicide
Après avoir discuté avec Fred et Georges, Marie-Christine va chercher son mari à lhôpital.
De retour chez eux, Bernard et Marie-Christine se parlent avec franchise
enfin avec franchise ?
---o O o---
BERNARD
Où suis-je ? Que fais-je dans ce lit, jai mal à la tête
une infirmière
pourquoi ne pas mavoir laissé mourir ?
Marie-Christine est assise à côté de moi, je ne veux plus la voir. Je nouvre pas les yeux.
Elle est venue me chercher, comme une petite femme aimante, quelle hypocrite !
Elle soccupe de toutes les formalités. Encore faible, je la suis comme un automate. Elle nose pas me regarder, me parler, elle a lair triste
Dans la voiture, le silence est pesant. Marie-Christine ma déçu, ce nest plus ma femme. Je ne voulais plus vivre, cest raté, mais je ne pourrais plus jamais la toucher.
Malgré moi, mon esprit va vers ces soirées :
La première fois avec Aurélie
Elle est jolie Aurélie, elle a été surprise que je ne veuille pas coucher avec elle. Mais je ne pouvais pas. Nous avons discuté comme de vieux amis. En riant, elle ma confié :
« - Ta femme en voulait, avec Estéban elle a été servie.
Devant mon air interrogateur :
« - Tu ne connais pas Estéban ? Un beau mec, un vrai macho, il aime humilier les femmes qui soffrent à lui. Il les tient pour de vraies putes et les traite comme telles. Avant même de les embrasser, de les déshabiller, il leur baise la bouche violemment, oui baiser dun coup. Sans rien demander, il leur remplit la bouche de son premier jet bien copieux. Ta femme te dira si ça lui a plu.
Quand elle est rentrée à midi, je nai pas pu supporter son air épanoui, son sourire radieux, tout ce bonheur qui se dégageait delle, cest pour cette raison que je lai traité de salope. Jai de suite regretté, elle en a profité pour recommencer, la belle excuse.
Et avec Didier ? La semaine dernière, jai rencontré Paul, il avait participé à la soirée, cest lui qui ma reconnu. Il ma fait plein de compliments sur Marie-Christine, elle lui avait tapé dans lil :
« - Tu as vraiment une femme charmante, vraiment très belle. Le sort na pas été favorable.
« - Tu aurais aimé tomber sur elle, nest-ce pas ?
« - Bien sûr, jespérais. Cest le hasard, cest le jeu. Mais elle na pas eu de chance. Didier, sous son air bien élevé, attentionné, monsieur bien sous tous rapports, cest un pervers. Il fait croire quil ne peut jouir quen enculant ses partenaires, souvent de façon brutale, sans aucune préparation.
Paul ma confié que son épouse la repoussé quand il lui a fait le coup. Il a dû la ramener chez elle, un vrai scandale.
Marie-Christine est restée, elle a dû apprécier quil lencule toute la nuit. Si jen crois sa tête à son retour, elle nétait pas traumatisée.
Et Lydie, pauvre Lydie, elle cest son mari qui la force à laccompagner. Elle aussi accepte par amour dêtre baisée par des hommes quelle naime pas. On a dormi lun à côté de lautre, sans se toucher. Au matin elle était radieuse, elle est allée sous la douche devant moi sans aucune fausse pudeur, comme deux amants au réveil. Elle est belle Lydie.
En nous quittant, elle ma remercié.
Repensant à ce que ma dit Georges, je me suis assoupi sur mon siège. En arrivant Marie-Christine ma secoué gentiment.
« - Réveille-toi mon chéri. Nous sommes arrivés.
---o O o---
Marie-Christine range la voiture dans le parking souterrain. Dans lascenseur, Bernard ne regarde pas sa femme, Marie-Christine aimerait le prendre dans ses bras, lui dire quelle regrette, mais elle nose pas, il a lair si fragile, si triste.
Arrivés chez eux, il na pas encore dit un seul mot, perdu dans ces pensées.
Cest Marie-Christine qui rompt le silence :
« - Mon chéri, jai eu peur. Pourquoi ?
--- o --- Non, je ne vais pas écrire deux fois ce dialogue, vous pouvez aller le relire un peu plus haut.
« - Tu as dit que ce nétait que des bites pas des hommes, mais autour de toi je nai vu que des hommes devant une femelle. Tu nétais plus une femme, tu nétais quun sexe.
« - Oh !
« - Ne soit pas hypocrite. Jai rencontré Georges quand tu déjeunais avec Fred. Il ma raconté ta nuit, tu tes conduite comme une
Comment peux-tu encore dire que tu maimes ? Tu nas eu aucun respect pour moi, ni pour toi.
« -
« - Jai tout accepté depuis trois semaines. Quand tu as été tirée au sort, tu as eu un sourire de satisfaction, ce nétait pas une surprise pour toi. Jai voulu partir, Fred ma convaincu de rester, nous avons longuement parlé. Elle ma dit que tu lui avais assuré que cétait la dernière fois, comme à moi. Tu lui as menti, comme à moi. Je te découvre, tu es perverse.
« - Cest comme ça que tu me vois ?
« - Je te vois comme tu es.
« - Georges naurait rien du te dire. Jaurais aimé que tu ne saches jamais.
« - Il ne ma rien appris.
« - Comment ça ?
« - Dans la nuit, je tai entendu jouir, Fred dormait, je me suis levé. Georges était dans ta bouche, il te tenait la tête et faisait coulisser violemment sa queue entre tes lèvres, tu semblais ravie. Il est sorti de ta bouche et a joui, son foutre a inondé ton visage, il coulait sur tes yeux, ton nez, tes joues. Tu as sorti ta langue pour te lécher les lèvres et recueillir son sperme que tu as avalé sans hésiter.
« - Oh, mon dieu ! Tu étais là.
« - Javais envie de vomir
Un homme dont je ne connais pas le nom, te caressait les fesses en se branlant. Dun seul coup il sest enfoncé dans ton cul, tu nas même pas sursauté, ce ne devait pas être le premier de la soirée. Tu tes retournée en souriant, tu as écarté tes fesses à deux mains pour lui permettre de senfoncer encore plus.
Écuré, je suis retourné me coucher, mais je nai pas pu me rendormir, obsédé par ton sourire, ce sourire de bonheur, ce sourire que je narrive toujours pas à oublier.
« - Mon chéri, je ne savais plus ce que je faisais. Si tu savais comme je regrette.
« - Ce matin, à 9 heures, je tai entendu dire « Je peux faire une heure supplémentaire si vous voulez
», tu nen avais pas assez ? Je tai vu nue devant eux, ton corps ruisselant de sperme. A ce moment-là, jai su que je tavais perdu. Cest en prenant le café, quand les hommes tont félicité, que je me suis rendu compte que je ne pourrais plus vivre avec toi
Tu aurais dû me laisser mourir.
« - Non mon chéri, non.
« - Après la première fois, tu devais arrêter, tu as continué malgré mes protestations.
« - Jétais vexée. Tu mavais insultée, jai voulu te punir.
« - Tu te mens à toi-même, ce nétait pas pour me punir
Javais raison, tu étais devenue une vraie salope. Tu as aimé sucer Estéban ou plutôt quil te baise la gue
la bouche, et que Didier tencule toute la nuit.
« -
Marie-Christine blêmi, elle se rend compte que Bernard connait le détail de ses nuits :
« - Non, je nai pas aimé, mais cétait le jeu, et je ne pouvais pas me plaindre devant toi, cest moi qui lavais voulu. Estéban est un vrai macho qui ne respecte rien, et Didier a été brutal, il ma fait mal.
« - Mais tu as joui avec eux.
« - Mon chéri, tu te fais du mal
« - Cest toi qui me fais du mal. Tu y prenais goût, tu as voulu participer au gang bang, pour être prise par quatre hommes à la fois. Jusquoù veux-tu aller ?
« - Non, je voulais vraiment arrêter, mais la curiosité a été la plus forte, jétais attirée par cette variante, pour voir, juste pour voir.
« - Juste pour voir ? Tu te fou de moi. Tu sais très bien que ce tirage était bidon. Tu as tout combiné avec Georges, tu étais volontaire. Moi seul jai cru au hasard.
« - Georges men avait parlé, mais je nai jamais dit que jétais volontaire.
« - Mensonge. Tu lui as donné ton accord, tu voulais leur vider les couilles pendant douze heures. Belle performance ! Tu peux être fière.
Marie-Christine baisse les yeux :
« - Personne na joui en moi.
« - Tu nas eu aucun respect pour notre couple, ni surtout pour toi, pour ton corps.
« - Je men veux mon chéri.
« - Tu ten veux, mais tu mas dit que cest devenu une drogue dont tu ne peux plus te passer. Je ne pourrais pas supporter une soirée de plus.
« - Fred ma ouvert les yeux. Cest fini maintenant, tout est fini.
« - Tu as raison, tout est fini maintenant
Tu nes plus ma femme.
Bernard part dans leur chambre la laissant en pleurs.
---o O o---
MARIE-CHRISTINE
Bernard a lair abattu, jai peur quil ne fasse encore une bêtise.
Je le rejoins dans notre chambre. Il est couché, de dos. Je me colle à lui, il séloigne, jinsiste un peu, il réagit vivement :
« - Pousse-toi, tu me dégoûtes.
Je nose plus bouger, je retiens mes larmes
Mon amour non, ne me repousse pas.
Le matin, lodeur du café me réveille. Bernard nest pas dans la cuisine, il est assis dans le salon deux valises pleines à craquer à côté de lui. Je le regarde effarée, jai peur de comprendre, son tiroir est vide, larmoire aussi :
« - Que fais-tu ?
« - Tu le vois, je te rends ta liberté, tu vas pouvoir faire tout ce que tu veux.
« - Non, ne me quitte pas. Laisse-moi te dire
« - On sest tout dit hier. Retourne à tes amants.
Je voulais me jeter dans ses bras, le retenir, lui crier mon amour, mais jétais paralysée, je nai pas pu faire un seul geste. Il a claqué la porte sans me regarder.
Je croyais recevoir un message de lui, ou une lettre mannonçant son intention de divorcer, mais rien, silence absolu.
Le revoir, lui parler, lui dire que je regrette, lui dire tout mon amour
Ravalant ma dignité, je téléphone à son père. Son accueil est froid, il me dit que Bernard a passé deux jours chez lui, quil ne veut plus me voir, « Il ne ma pas donné dexplication, que lui avez-vous fait ? », « Il est parti sans me dire où il allait, le savait-il lui-même. Il ma juste dit quil prendrait de mes nouvelles, cest un bon fils ».
Pardonne-moi mon amour, revient.
Comme une somnambule, je marche dans la rue sans but. Mes pas me portent au bord du fleuve, sur ce quai où Bernard ma embrassée pour la première fois.
Jai perdu lhomme de ma vie. Bernard, où es-tu ? Que fais-tu ?
Je me sens sale. En fixant les eaux tumultueuses du fleuve, je nai plus quà
Mais je nai même pas ce courage.
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